François BAYROU a eu l’occasion dans un premier temps de mettre en perspective la situation actuelle.
Sur le plan international, comme en Ukraine par exemple, la solution passera certainement par une Ukraine fédéralisée « lorsqu’il y a des problèmes dans une entité étatique, la réponse fédérale est juste. Elle est d’ailleurs dans le patrimoine de notre mouvement. » Malheureusement, encore une fois, l’Europe n’a pas été associée à la démarche conduite par F. HOLLANDE et A. MERKEL.
Sur le plan national, si F. HOLLANDE et M. VALLS ont été à la hauteur des missions qui sont les leurs, Pour autant rien n’est réglé sur l’école, pour le droit social, pour le la fiscalité, et l’ensemble des blocages identifiés… Et le Président de la République a annoncé lors de la conférence de presse la fin des réformes institutionnelles. Quant à la loi Macron c’est « une montagne qui va accoucher d’un troupeau de souris » , dont on ne sait pas si elles seront viables (R. ROCHEFORT).
Pour l’opposition, la situation n’est guère plus favorable. Nicolas SARKOZY peine à répondre aux attentes des Français, y compris dans l’électorat de droite. Le Front national est extrêmement fort sans proposition crédible derrière, l’UDI peine à exister, entre proximité et dépendance vis-à-vis de l’UMP. Quant à EELV, le parti est partagé entre ceux qui veulent être ministres et les autres…
La vie politique française ne se satisfait pas de cette offre là. Le pays attend :
- Qu’on sorte des mêmes opposés aux mêmes pour proposer la même chose. Besoin d’attitudes politiques nouvelles. Le fonctionnement du PS avec des « fonctionnaires de parti » qui n’ont jamais travaillé ailleurs que dans des structures dépendantes du PS ; Pas aussi marqué pour l’UMP. Pour le PS c’est une honte. Si l’on met cela en relation avec l’annonce qu’aucune réforme institutionnelle ne viendra plus…
- Il faut apporter des réponses concrètes qui puissent être mises en application rapidement. Des années entre les annonces et le début de réalisation est mortel pour la vie publique. Il faut raccourcir les circuits de décision. Ce chantier nous devons nous y atteler à nouveau, y compris dans les fédérations. Proposer une offre politique différente qui s’affirme comme telle. Présenter un corpus d’idées rapidement applicables. Différence substantielle entre mouvement inscrit dans la dynamique et parti.
S’en est suivi un débat interne sur les perspectives internationales et nationales, et bien sûr les échéances électorales à venir : « notre ennemi c’est la soumission mais également la marginalité, aussi dangereuse« . Mais ceci, vous le comprendrez aisément, concerne plus particulièrement les membres du Mouvement. Une chose est sûre, comme toujours la parole a été libre et argumentée.
Enfin le conseil national a validé la liste de 20 membres du bureau exécutif autour de F. BAYROU. Ce bureau exécutif sera étoffé par la suite d’une dizaine de membres supplémentaires [en fonction des résultats des élections à venir ?]
Sur le fonctionnement interne, la réunion des présidents et des délégués des fédérations qui a eu lieu hier a permis plusieurs annonces : le développement d’une « boîte à outils » à l’usage des fédérations, de la mise en place d’un « réseau » pour encourager l’engagement féminin dans notre Mouvement.
Votre commentaire